Il est bien connu que le fait de choisir une orientation à la sortie du secondaire n’est pas chose facile pour tout le monde tant les horizons sont divers et variés. Certains entreprennent des études, alors que d’autres s’engagent dans un travail manuel ou physique. Il y a aussi ceux qui choisissent de combiner les deux en étudiant au sein de La Défense.
Pour moi, le choix de rentrer à l’armée s’est fait naturellement. Le besoin d’allier sports, études et discipline m’a guidé tout droit aux portes de l’ERM.
Pourquoi avoir choisi d’étudier au sein de la SDIV ? Certains chanceux trouvent leur orientation du premier coup ; ce ne fut pas mon cas : après avoir passé un an à la Division Préparatoire à l’École Royale Militaire, suivi d’un an en tant que polytechnicien, je me suis rendu compte que les études me correspondant le mieux étaient celles d’Ingénieur Industriel. Souhaitant conserver l’aspect militaire, sportif, ainsi que les valeurs de La Défense, j’ai entrepris ma réorientation en SDIV, un choix que je considère jusqu’à présent comme le plus bénéfique de ma carrière, aussi courte soit-elle.
Tout élève-officier est suivi et évalué selon différents piliers tout au long de son parcours. Il n’est plus nécessaire d’évoquer les piliers académique et sportif de la formation. Un autre de ces piliers est la formation militaire. Celle-ci débute dès l’entrée à l’ERM, par une période qui doit durer six semaines au cours desquelles tout étudiant apprend l’instruction de base du militaire, c’est la PIM. Personnellement, la PIM fut un gros électrochoc, une excellente entrée en matière pour me faire prendre conscience de ce qu’est réellement la vie militaire. Les horaires stricts m’ont permis d’apprendre à m’organiser de manière efficiente ; le drill et le respect envers les cadres et collègues m’ont inculqué une certaine discipline ; quant aux diverses marches et exercices, ça forge le caractère et l’esprit de groupe !
Lors des camps, on prend rapidement conscience de l’importance du groupe ; le groupe c’est la force du militaire. Alors, quid de cet esprit de groupe en dehors des camps ? A l’heure actuelle, il est assez facile de garder contact via les réseaux sociaux, mais discuter et prendre des nouvelles une fois à l’occasion, ça ne suffit pas… Je trouve qu’il est important de s’impliquer dans la cohésion du groupe, participer à toutes les activités mises sur pied, sinon le charme n’opère pas au moment crucial. En temps de Covid, tout n’est pas si évident. Mais la capacité d’adaptation d’un officier peut mener à bien cette mission de conservation de l’esprit de groupe ; ainsi sont nées les activités de cohésion en ligne.
Durant une semaine, différentes team se sont affrontées sur des challenges ludiques, humoristiques et totalement Covid-free. J’ai trouvé ce concept super intéressant et j’ai pu autant tisser des liens qu’en temps normal.
En conclusion, même si la frontière entre SDIV et civil n’est dans certains aspects pas fort marquée, je soutiens bec et ongle que me réorienter en SDIV fut le choix le plus judicieux pour garder la philosophie et la rigueur militaire que j’apprécie tellement. Etre militaire en SDIV, c’est un état d’esprit au final.
Sébastien Doyen
Sergeant (Student)
Division Spéciale
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